PAS SUR LE PIANO
de Gil Chovet
Mise en scène : Patrice Lattanzi
Scénographie : Emmanuel Brouallier
Eclairages : Camille Gonzalez
Musique : Gil Chovet - Florent Mathevet
Costumes : Ghislaine Ducerf
Maquillages : Gisèle Bianchi
Comédiens : Robert Bianchi et Florent Mathevet
Nous sommes dans un hôtel restaurant, un « routier », désert depuis que l’autoroute a détourné le flux des camions. L’action se déroule en temps réel, en une époque très peu déterminée.
Dans ce lieu délaissé, qui a pour vocation d’être animé et bruyant, les seules transgressions au silence sont de grands airs classiques admirablement interprétés sur un piano à queue par Mozart, non pas Wolfgang Amadeus, un Mozart d’ « occasion », resté accroché comme un naufragé à son piano lorsque tous ont abandonné le navire… Il est déconnecté du réel, il pratique à merveille « l’art de la fugue », dans une introspection permanente.
Pipo, camionneur un peu hâbleur, grand raconteur d’histoires, débarque dans cette ambiance insolite. Lui n’a que faire de l’absolu, il aime le contact, grappillant ça et là des histoires qu’il raconte volontiers dans des déferlements de paroles. Le dialogue s’établit difficilement entre les deux personnages, l’un abusant d’un langage et de récits imagés tandis que l’autre évite les mots pour leur préférer l’expression par la musique.
Ils se retrouvent cependant pour entonner quelques chansonnettes, de celles qui tirent leur pouvoir émotionnel du fait qu’elles font partie de l’histoire de chacun.
Leur relation va progressivement évoluer vers une compréhension réciproque, puis une collaboration artistique nourrie de ces deux courants opposés.